Les fermiers constituent un maillon indispensable de notre chaîne de production alimentaire. Malgré les développements en matière de viande artificielle et d’autres technologies, nous resterons dépendants de l’agriculture et de l’élevage durant les prochaines décennies. Bien que ce secteur soit responsable de plus de 25 % des émissions de gaz à effet de serre, on ne prévoit aucune évolution rapide de la situation. Dans cet article, nous parlerons de plusieurs solutions technologiques qui sont ou vont être mises en place et de leur impact sur l’humanité.

La population mondiale continue d’augmenter ; on s’attend en effet à ce que la Terre abrite près de 10 milliards de personnes dans 40 ans. Pour les secteurs de l’agriculture et de l’élevage, cela signifie qu’il faudra doubler la capacité de production actuelle afin que chacun puisse manger et boire à sa faim.

En Russie, des chercheurs mènent une expérience visant à détendre des vaches grâce à des casques de réalité virtuelle. L’objectif est d’améliorer l’humeur des animaux afin qu’ils produisent davantage de lait. En visionnant des jolis pâturages via le casque VR, les bovins devraient mieux se sentir et oublier les petits enclos dans lesquels ils se trouvent réellement. Les chercheurs s’attendent à ce que l’expérience permette d’accroître la production laitière. On peut toutefois se poser des questions quant au caractère cruel de l’expérience pour les animaux.

Entre-temps, les drones sont devenus des assistants omniprésents du secteur de l’horticulture. Alors qu’il faut généralement compter trois jours de travail pour l’homme afin de pulvériser une plantation d’un hectare et demi, un drone peut effectuer cette opération en 20 minutes à peine. Cette méthode permet aussi à chaque arbre de recevoir la quantité exacte de supplément nécessaire. L’un des autres avantages, c’est que les employés ne sont plus exposés aux produits chimiques. Cette méthode est possible grâce aux recherches aérospatiales, à la technologie de reconnaissance de l’intelligence artificielle et à la modélisation 3D.

En Afrique, il arrive régulièrement que l’intégralité d’une récolte soit inutilisable à cause de diverses maladies transmises par voie aérienne. L’Éthiopie est un excellent exemple de ce problème : en tant que gros producteur de blé, le pays est régulièrement ravagé par ce qu’on appelle la rouille brune du blé. Il s’agit d’une maladie cryptogamique qui se propage par l’air et qui entraîne d’énormes pertes des récoltes. Un système d’avertissement a toutefois été inventé afin de lutter contre ce fléau. Il est en effet possible, au moyen de divers dispositifs technologiques, d’avertir les agriculteurs par SMS trois semaines avant l’arrivée de la maladie dans leurs champs, ce qui leur donne le temps de prendre les mesures nécessaires.

De son côté, le secteur agronomique ne reste pas inactif. On travaille en effet sans relâche dans le monde entier afin d’assurer que chacun ait suffisamment à manger aujourd’hui comme demain. On s’attend donc à de nombreux développements alliant technologies de l’information et des communications, agronomie et technologie.