En lisant les journaux, nous pouvons déjà apprendre qu’il existe des cybercriminels qui proposent un vaccin contre le coronavirus. Par ailleurs, il n’a jamais été plus facile de devenir cybercriminel qu’aujourd’hui, notamment face aux lois qui ont toujours une longueur de retard dans le monde entier. Certains malfaiteurs offrent aussi des options de crime en tant que service (CaaS ou crime as a service) via le dark web. Ces services permettent à un utilisateur de demander à un tiers d’infiltrer ou de neutraliser un réseau déterminé. Le marché des logiciels malveillants représente plusieurs millions d’euros à travers le monde, et les entreprises, organisations et particuliers sont toujours prêts à payer une rançon pour récupérer le contrôle de leurs propres ordinateurs ou serveurs.

L’hacktivisme est un autre phénomène du secteur de la cybercriminalité. On parle d’hacktivisme pour désigner l’usage de l’intimidation ou de la menace pour influencer les pouvoirs publics ou sociétaux. L’hacktivisme est toujours motivé par des fins politiques. Les objectifs peuvent être de dénoncer diverses affaires ou d’exprimer un mécontentement concernant les lois de certains pays ou régions. En fin de compte, cette activité fait toutefois partie du domaine de la cybercriminalité car ses acteurs tentent d’infiltrer ou de neutraliser des réseaux.

Avec le développement de l’impression 4D et de la bio-impression, nous connaissons désormais les technologies qui succèderont aux imprimantes 3D. Ces appareils peuvent toutefois eux aussi être utilisés à des fins néfastes. Nous avons déjà pu voir au cinéma qu’il est possible d’imprimer des visages et des mains. Cependant, cette technologie ne fait plus partie du domaine de la science-fiction. Les imprimantes 3D modernes sont en effet déjà capables d’imprimer une copie de la main d’une personne afin de l’enfiler comme un gant. Cette méthode permet aux criminels d’infiltrer les systèmes de sécurité verrouillés par empreinte digitale ou scan de la paume de la main. Par ailleurs, les imprimantes 3D sont aussi utilisées pour imprimer des armes à feu. À l’heure actuelle, il existe peu de lois relatives à ce domaine.

Quelles sont les mesures que les entreprises, les organisations et les particuliers peuvent prendre pour s’assurer de ne pas être victimes de la cybercriminalité ? Tout d’abord, il faut naturellement éviter d’être naïf et de cliquer sur les liens d’e-mails sans explicitement reconnaître l’expéditeur. Il faut ensuite disposer d’une politique de sécurité relative à l’usage des systèmes informatiques et d’Internet ainsi que d’une bonne protection des systèmes. Il est également important de modifier régulièrement les mots de passe et d’empêcher qu’ils ne soient trop simples. Enfin, les autorités doivent elles aussi s’impliquer, non seulement au niveau national, mais aussi sur le plan européen et mondial. Les cybercriminels doivent pouvoir être jugés par n’importe quel pays, quelle que soit leur localisation. Néanmoins, tant que certains pays, comme la Corée du Nord, la Chine et la Russie, emploieront des cybercriminels au sein de leurs services publics, la cybercriminalité restera un problème de grande ampleur à travers le monde.