Tout comme dans une newsletter publiée plus tôt, nous allons décrire quelques-unes des tendances de l’année 2019. Dans cet article, nous nous pencherons sur les sujets de l’éthique numérique, du faux contenu et de la technologie de chaîne de blocs.
Éthique numérique
Durant la semaine du 20 mars, les médias néerlandais annonçaient que les Pays-Bas se laissaient devancer en termes d’intelligence artificielle en raison du manque de prise de décision rapide par les autorités. En matière d’intelligence artificielle, l’attitude attentiste est-elle cependant réellement néfaste ? Il n’existe actuellement aucunes ou trop peu de lois relatives à l’IA au sein des pays. L’Union européenne appelle à rédiger une législation portant sur les cadres éthique et juridique de l’IA. Prenons par exemple l’éthique numérique dans le cas des voitures autonomes : qui est responsable en cas d’accident ? S’agit-il du fabricant, du programmeur du logiciel ou de la personne qui a confié la tâche au programmeur ? Toutes ces questions devront être envisagées en matière d’intelligence artificielle. Alors que l’IA se développe à une vitesse fulgurante, les autorités et les pouvoirs législatifs du monde entier vont devoir tout faire pour ne pas se laisser dépasser, ou pour freiner temporairement le développement.
Faux contenu
Vous avez entendu dire que Poutine et Trump partagent la même maîtresse, ou que le Premier ministre néerlandais Rutte a rejoint le parti Forum voor Democratie ? Les fausses nouvelles font aujourd’hui partie du quotidien et il devient de plus en plus difficile de faire la différence entre la réalité et les mensonges. La communication moderne et les réseaux sociaux permettent aux fausses nouvelles de se propager à une vitesse alarmante, et lorsque les médias relaient ces informations sans vérifier les faits, les gens interprètent les fausses nouvelles comme une réalité. L’intelligence artificielle joue ici un rôle sinistre : elle permet en effet de générer du contenu plus que réaliste, ce que les professionnels appellent aussi des deepfakes. Ce type de contenu est ensuite utilisé pour menacer ou extorquer des individus ou des organisations. C’est ce qui est récemment arrivé à l’actrice Emma Watson.
Chaîne de blocs
La technologie de chaîne de blocs offre un potentiel extraordinaire. Le principe de la chaîne de blocs peut être comparé à un type de grand livre dont les postes distincts ne peuvent plus être modifiés et sont décentralisés et enregistrés sur des tas d’ordinateurs différents. Cette méthode permet d’empêcher l’accès aux personnes non-autorisées. Cette technologie peut être bénéfique pour de nombreux secteurs. Songez par exemple aux hôpitaux, aux notaires, aux gouvernements… L’application de la technologie de chaîne de blocs permettrait aussi de simplifier les transactions financières et donc de les rendre moins coûteuses. À terme, les banques pourraient même devenir superflues. La technologie fait déjà l’objet de nombreuses expérimentations dans plusieurs pays et secteurs. En Inde par exemple, on applique la chaîne de blocs aux registres fonciers. À Dubaï, les autorités cherchent à déterminer si la technologie de chaîne de blocs pourrait permettre de simplifier les services publics. La technologie pourrait également réduire la charge de travail des professeurs dans les hautes écoles et les universités en établissant par exemple des bases de données nationales pour les questions d’examens, etc.
Dans le prochain article consacré aux tendances, nous parlerons du lieu de travail du futur, des robots et du revenu de base.