Chaque jour, nous sommes bombardés de fausses nouvelles via les journaux, la radio, la télévision et les réseaux sociaux. Est-il encore possible, en tant que consommateur, de distinguer les vraies nouvelles des infos mensongères ? Les fausses nouvelles représentent un véritable commerce. Pour s’en rendre compte, il suffit de prendre le cas des élections américaines, durant lesquelles elles ont joué un rôle important.

Les fausses nouvelles, également surnommées faits alternatifs, constituent une véritable épidémie de notre ère. Grâce aux réseaux sociaux, les mensonges atteignent les quatre coins du monde en une fraction de seconde, et personne ne vérifie la véracité de ces informations.

Les fausses nouvelles représentent-elles un nouveau phénomène ? Absolument pas. Les autorités ont déjà eu recours à cette méthode auparavant, même si l’on appelait alors cela de la propagande. Nous faisons encore ici face à un véritable commerce. Pourtant, les fausses nouvelles sont un vrai fléau pour la société. Elles influencent notre manière de penser et d’agir. Certaines personnes n’arrivent plus à distinguer les fausses nouvelles de la réalité, et cela entraîne des conséquences néfastes. Ce problème est également dû au fait que nous ne prenons plus le temps de penser et de réfléchir, tout doit toujours aller plus vite.

Une étude scientifique a indiqué que les utilisateurs de réseaux sociaux ont un penchant pour les fausses nouvelles, qu’ils ont tendance à accepter et à partager. Les entreprises en profitent. La diffusion d’un message publicitaire via fausses nouvelles constitue une activité rentable. De plus, les propagateurs de ces fausses nouvelles en profitent également. Veles, une ville en Macédoine, est actuellement l’un des berceaux d’un grand nombre d’informations mensongères. Avec un salaire mensuel moyen de moins de 350 euros, la tentation de diffuser ces messages est très grande. Ceux qui y ont cédé ont vu leur revenu passer de 350 à plus de 1800 euros par mois. La Géorgie est un autre centre de propagation de fausses nouvelles. Tout cela sans même parler des diverses autorités qui s’appliquent en
ce moment à influencer le monde occidental via la diffusion de faits alternatifs.

Ce qui devrait nous préoccuper, c’est que la jeunesse actuelle ne distingue plus les fausses nouvelles de la réalité. Une étude menée auprès d’étudiants américains a révélé les faits suivants:

  • Plus de 80 % des écoliers américains du premier cycle du secondaire n’arrivaient pas à faire la différence entre un article promotionnel et un article ordinaire.
  • Un tiers des élèves interrogés estimait qu’un faux site de Fox News, doté d’images de qualité, semblait plus fiable qu’un véritable site d’actualités disposant de moins bonnes photos.
  • 83 % des élèves américains considéraient des messages Imgur anonymes comme des sources fiables.

Il existe heureusement des personnes et des organisations qui s’attaquent sans relâche au problème des fausses nouvelles. Citons par exemple des initiatives telles que le Trust Project de l’université de Santa Clara et du journal français Le Monde. En outre, Google et Facebook développent actuellement des algorithmes visant à lutter contre les fausses nouvelles. Il sera bientôt possible de signaler les fausses nouvelles sur Facebook, il s’agit déjà là d’un pas dans la bonne direction.

Les fausses nouvelles existent depuis toujours et elles ne disparaîtront jamais de notre société. L’important, c’est de savoir faire la différence. Il est donc très important de se faire former par un institut de formation compétent.